Pourquoi?
1 Situation du logement
L’architecture traditionnelle anonyme en Afrique a produit au fil des siècles des formes de construction intelligentes, adaptées avant tout à des conditions climatiques extrêmes.
L’habitat sénégalais est marqué par ses différentes zones de végétation et de climat et par les plus de 20 groupes ethniques qui y vivent. Ces influences ont donné naissance à différentes formes d’habitat et à différents types de maisons.
Le village de lépreux de M’Balling est situé directement sur la côte atlantique (Petite-Côte) et à la transition entre la zone sahélienne et la savane sèche.
Dans cette partie du pays, la plupart des habitations ont été construites avec des matériaux locaux (argile, pierre, bois, paille, feuilles de palmier). Les maisons, principalement conçues comme des pièces uniques, ont des plans circulaires ou carrés avec de petites dimensions intérieures et un toit en forme de dôme („chapeaux de paille“). La construction massive et isolante en argile permet de lutter contre les fortes variations de température entre le jour et la nuit.
La colonisation du 19e siècle a entraîné un effondrement des formes culturelles africaines traditionnelles et une adaptation à l’architecture européenne. Les méthodes de construction traditionnelles se sont révélées inefficaces et ont perdu leur valeur sociale.
Les nouvelles tâches de construction (écoles, hôpitaux, bâtiments administratifs,…) et l’évolution „moderne“ de la construction de logements nécessitent de nouvelles méthodes de construction.
Le matériau de construction principalement utilisé, l’argile, est aujourd’hui remplacé par des briques en béton et la couverture des toits, généralement végétale, par de la tôle ondulée.
La majorité des constructions montre une reprise des formes architecturales européennes modernes, sans tenir compte des conditions climatiques et sociales.
Source: thèse de doctorat „Klimagerechte Architektur in den afrikanischen Tropen“ Prof. Wolfgang Lauber, 2002
En raison de la mauvaise durabilité des constructions traditionnelles (maisons en terre avec toit de paille/feuilles de palmier), celles-ci étaient régulièrement détruites par les inondations et des pluies persistantes pendant la saison des pluies.
Désormais, on construit exclusivement des maisons en ciment avec des toits en tôle posés dessus, sans charpente. Cette méthode de construction est certes moins sensible à la pluie et aux inondations, mais elle ne tient guère compte du climat local et encore moins du patrimoine architectural africain.
Pendant la saison sèche, les températures sont insupportables, et pendant la saison des pluies, le taux d’humidité élevé qui prévaut à l’intérieur est insupportable.
De plus, la production et la transformation du ciment sont coûteuses et extrêmement polluantes. Pour des raisons de coûts, on économise encore souvent sur le mélange de sable et de béton (3:1), ce qui détériore la durabilité de telles maçonneries.
2 Chômage
Manque d’emplois - environ 40% de la population vit dans la pauvreté - environ 10% est sous-alimentée.
La moitié de la population a moins de 20 ans (menace de chômage de masse) et en considérablement affecté par Covid 19.
Officiellement 7,1%, mais selon les estimations, 40% de la population en âge de travailler est au chômage ou sous-employée.
Chaque année, environ 300 000 jeunes arrivent sur le marché du travail. Il y a trop peu de places de formation et d’emplois, trop peu d’investissements et de modernisation et un manque de développement de l’infrastructure des micros, petites et moyennes entreprises dominantes.
Source: www.tilasto.com, www.wko.at
3 Formation scolaire
Le système scolaire se compose:
École Elémentaire - 6 classes
Collège - 4 classes
Lycée - 3 classes
Aller à l’école, suivre une formation, avoir un repas chaud chaque jour - au Sénégal, cela ne va pas de soi, pour de nombreux enfants. Malgré l’obligation légale d’aller à l’école, il y a beaucoup d’enfants qui ne sont pas scolarisés ou qui abandonnent l’école prématurément. Les enfants des régions rurales en particulier travaillent dans l’agriculture de leur famille et n’ont pas le temps d’aller à l’école.
Au Sénégal, près de 50% de la population est analphabète - environ 75% des enfants en âge d’être scolarisés fréquentent l’école primaire. Cependant, seuls 60% d’entre eux achèvent leur scolarité.
Dès la première année, l’enseignement se fait en français. Une charge pour les enfants qui, jusqu’au début de leur scolarité, communiquent principalement dans leur langue maternelle.
Dans les zones rurales en particulier, il est difficile de suivre le rythme de la construction d’écoles. La raison en est l’énorme croissance démographique.
Source: www.afrika-junior.de
Écoles coraniques „Daara“
Uniquement des garçons, environ 800 000 à 1 million d’enfants (âgés de 6 à 19 ans). Depuis longtemps déjà, des familles de différentes régions du Sénégal envoient leurs enfants dans ces écoles „gratuites“. Ils y sont initiés aux Saintes Écritures de l’Islam.
Dans les villes principalement, les plus jeunes élèves sont contraints de mendier dans la rue, avec un bol de mendicité, non lavés et vêtus de haillons. Ils doivent subvenir à leurs besoins, à ceux du marabout (chef de l’institution) et à ceux de daara. Les enfants qui refusent sont châtiés.
Source: Wikipedia.org
Écoles professionnelles
Il n’existe pratiquement pas d’écoles professionnelles et la formation professionnelle en alternance telle qu’elle existe en Europe est inconnue au Sénégal. Il existe certes des offres isolées d’écoles professionnelles, mais peu de jeunes ayant terminé leur scolarité peuvent se les offrir.
Une meilleure éducation offrirait plus de chances aux jeunes Sénégalais.
4 Société
En 2020, le taux de natalité moyen était d’environ 4,49 enfants par femme.
Source: www.statista.com
Situation des femmes:
Tradition patriarcale, polygamie - plus d’un tiers des personnes mariées au Sénégal vivent dans un mariage polygame.
Bien qu’officiellement interdite, de nombreux parents sénégalais considèrent l’excision de leurs filles comme un devoir. Les femmes non excisées sont considérées comme impures et ont peu de chances de se marier dans certaines régions.
Source: UNICEF
Exode rurale – Migration
L’absence de perspectives, l’insécurité alimentaire et la pauvreté privent les gens de leurs moyens de subsistance et les poussent à fuir.
L’Europe exerce une grande force d’attraction. Plus de 4 000 personnes ont perdu la vie en 2021 entre l’Afrique de l’Ouest et les Canaries. C’est dans des pirogues en bois (bateaux de pêche traditionnels) qu’ils tentent la dangereuse traversée.
5 Soins médicaux
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totalement insuffisant, presque aucun lit d’hôpital dans les zones rurales
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taux élevé de mortalité maternelle et infantile à la naissance
-
absence de système d’assurance maladie
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Paludisme – 2/3 de la population souffrent de manière répétée du paludisme
L’assistance médicale fournie par les médecins et les hôpitaux au Sénégal est inférieure à la moyenne mondiale.
Sénégal
8 médecins
30 lits
pour 100 000 habitants
pour 100 000 habitants
Source: Global Health Workforce Statistics – Unicef, UNDP
UE
357 médecins
460 lits
pour 100 000 habitants
pour 100 000 habitants
La lèpre:
La lèpre est une maladie infectieuse de la peau et des nerfs. Si elle n’est pas traitée, la lèpre peut entraîner des handicaps extrêmes.
La transmission ou l’infection par l’agent pathogène nécessite un contact étroit de longue durée avec une personne infectée. La transmission se fait par gouttelettes.
Le temps qui s’écoule entre la contamination par l’agent pathogène et l’apparition de la maladie peut varier de quelques mois à 20 ans.
L’infectiosité de l’agent pathogène étant faible, la cause des nouveaux cas est souvent un système immunitaire affaibli par un manque d’hygiène et/ou par la malnutrition.
Source: Ministère des affaires sociales.at
La lèpre est guérissable. Pour cela, une combinaison de différents antibiotiques doit être prise pendant une période pouvant aller jusqu‘à deux ans.
Ceux qui sont traités ne sont plus contagieux. Malgré cela, les lépreux continuent d‘être stigmatisés et isolés socialement.
Source: plan-g.at
6 Changement climatique
Climat
La zone sahélienne s’étend régulièrement vers le sud en raison du réchauffement climatique.
Nord du Sénégal:
Climat de savane arborescente
juillet – novembre:
saison des pluies - avec inondation - humidité de l’air 95%
novembre – juillet:
sécheresse extrême - vent sec en provenance du Sahara
Sud du Sénégal:
climat de savane humide et de forêt tropicale humide
juin – octobre:
beaucoup de mousson chaude et humide du sud-ouest à l’ouest
M’Balling se situe dans la zone climatique de transition = savane sèche, entre la savane épineuse du nord et la savane humide du sud.
Le climat limite les possibilités d’agriculture. Les deux tiers du pays se trouvent dans la zone sahélienne. La quantité de pluie qui y tombe en moyenne annuelle suffirait certes pour une agriculture productive, mais les pluies sont trop irrégulières. C’est pourquoi on assiste régulièrement à des périodes de sécheresse d’une part et à des pluies torrentielles entraînant des inondations destructives d’autre part.
Niveau de la mer
Augmentation due au réchauffement climatique et à la salinisation des terres proches de la mer. Le Sénégal compte 500 km de côtes. La conséquence est l’érosion des sols.
Selon les prévisions scientifiques, le Sénégal doit se préparer à une forte augmentation des phénomènes météorologiques extrêmes à l’avenir, en raison du changement climatique mondial.
Émissions de CO2:
Sénégal
Autriche
9,9 millions de tonnes
63,2 millions de tonnes
Source: länderdaten.info
Au Sénégal, les effets du changement climatique qui menacent l’existence sont donc en grande partie causés par les „pays industrialisés“.
7 Environnement
Absence d’épuration des eaux usées et gestion insuffisante des déchets (plages et terres fortement polluées).
Eau potable
Pénurie d’eau: 30% de la population n’a pas accès à l’eau potable. Il y a des régions sans eau potable, ou avec de l’eau contaminée. Les causes de la mortalité infantile sont principalement les maladies diarrhéiques. De nombreux puits forés avec difficulté disparaissent en raison de la baisse de la nappe phréatique.
Monocultures
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désertification
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destruction des sols par la culture de l‘arachide et le surpâturage, par exemple
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déforestation: environ 0,7% par an à cause du déboisement (le bois de chauffage couvre jusqu’à 60% des besoins en énergie)
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chute des prix des denrées alimentaires (fruits, légumes, …) en raison des importations à bas prix en provenance d’Europe.
Le projet „Great Green Wall“ est un exemple positif de la lutte contre cette évolution. Cette action de plantation à grande échelle vise à créer une ceinture d’arbres de 8 000 kilomètres à travers l’Afrique, de Dakar au Sénégal à Djibouti en Somalie, et à empêcher le processus de désertification.
Les arbres fixent le dioxyde de carbone, stockent l’eau, offrent un habitat et de la nourriture, fournissent de l’ombre et empêchent l’érosion des sols.
Surpêche
50 000 pêcheurs traditionnels souffrent de la prédation incontrôlée de groupes/flottes de pêche étrangers qui privent les pêcheurs locaux de leurs moyens de subsistance.
Voleurs du sable de plage
Le Sénégal est situé au bord de l’Atlantique et dispose de longues plages de sable. Mais trop de sable a été extrait - avec de graves conséquences pour l’environnement. Le sable est une matière première très appréciée et est généralement utilisé pour la construction.
De nombreuses personnes au Sénégal gagnent leur vie en extrayant du sable. Le sable est livré par des charrettes tirées par des chevaux.
Un chargement rapporte entre trois et cinq euros.
Environ 30 pour cent de la population vit avec moins de deux euros par jour.